Mammifères en France

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Les Mammifères en France et en Aquitaine

La France métropolitaine abrite environ 180 espèces de mammifères réparties en 11 ordres et 40 familles, dont plusieurs sont présentes en Aquitaine.
Ordres représentés
Les mammifères français incluent les Carnivora (renard, blaireau, loup, lynx), Artiodactyla (cerf, chevreuil, sanglier, chamois), Rodentia (mulot, campagnol, écureuil, rat), Chiroptera (chauves-souris), Lagomorpha (lapin, lièvre), Eulipotyphla (hérisson, musaraigne, taupe), Cetacea (dauphins, rorquals), Pinnipedia (phoque gris), Perissodactyla (cheval domestique), Primates (humain), et Sirenia (rare, en Méditerranée).
Espèces communes en Aquitaine
La région Nouvelle-Aquitaine accueille des espèces comme le chevreuil, le sanglier, le blaireau, le renard roux, le lapin de garenne, le lièvre d’Europe, le hérisson commun, le mulot sylvestre, le campagnol terrestre, et plusieurs chauves-souris (dont Pipistrellus pipistrellus). Le cerf élaphe est présent dans les Landes et le Périgord. Le lynx boréal est absent, mais le chat forestier est signalé dans certains massifs boisés.
Espèces aquatiques et marines
Le littoral aquitain permet l’observation de dauphins communs, marsouins, et parfois de rorquals. Le phoque gris est occasionnellement observé sur la côte atlantique.
Espèces menacées et protégées
Plusieurs espèces sont classées comme vulnérables ou en danger selon la liste rouge UICN France, notamment certaines chauves-souris, le desman des Pyrénées, et le grand hamster d’Alsace (non présent en Aquitaine). Des espèces introduites comme le rat surmulot ou le ragondin sont bien acclimatées mais peuvent poser des problèmes écologiques.
Absence d’endémisme actuel
Il n’existe plus de mammifère endémique strictement français. La musaraigne corse (Asoriculus corsicanus) s’est éteinte au Moyen Âge.
Utilisation et intérêt scientifique
Les mammifères sont étudiés pour leur rôle écologique, leur comportement, leur génétique, et leur interaction avec les milieux anthropisés. Ils sont aussi utilisés comme bioindicateurs et dans les programmes de conservation.

 

Rongeurs présents en France (Etat sauvage)

Espèces en France Espèces representatives Description
Castoridés
(1 espèce)
Le dessin représente un castor d’Europe (Castor fiber) installé au bord d’un plan d’eau, en train de ronger un tronc de bouleau. L’animal possède un corps massif recouvert d’un pelage brun, une large queue plate en forme de palette et de grandes incisives visibles, adaptées à la coupe du bois. L’arrière-plan montre un environnement naturel composé d’eau, d’herbes et d’arbres, suggérant son habitat typique en zone humide. Cette scène met en valeur le rôle écologique du castor comme ingénieur des milieux aquatiques.
 
Castor fiberCastor d’Europe
(80-110 cm, moins de 30 kg)

Taille et morphologie Le Castor d’Europe (Castor fiber) mesure entre 110 et 140 cm queue comprise. La queue plate atteint environ 30 cm. Le poids varie de 17 à 31 kg. Le pelage est brun dense, imperméable, avec deux couches isolantes. Les pattes postérieures sont palmées, adaptées à la nage. Le dimorphisme sexuel est peu marqué.
Présence en France
L’espèce est protégée et en expansion. Elle avait disparu de nombreuses régions au XIXe siècle mais a été réintroduite avec succès. Elle est désormais présente dans les bassins du Rhône, de la Loire, de la Seine, de la Moselle, de la Garonne et de l’Adour. Sa progression est continue vers l’ouest et le nord.
Présence en Nouvelle-Aquitaine
Le Castor est bien établi dans le bassin de la Vienne et du Creuse. En Gironde, sa présence est confirmée sur la Dordogne amont et moyenne, avec des indices sur l’Isle et la Dronne. Il est absent des zones littorales et des marais côtiers. Sa répartition reste lacunaire dans les Landes et le Pays basque.
Habitat
Il fréquente les rivières lentes, les fleuves, les canaux et les étangs bordés de ripisylve. Il construit des huttes ou des terriers avec accès subaquatique. Il sélectionne les zones riches en saules, peupliers et autres feuillus tendres. Il évite les cours d’eau trop artificialisés ou à débit instable.
Dangerosité
Le Castor d’Europe n’est pas dangereux pour l’homme. Il est discret, crépusculaire et fuit le contact. Ses incisives puissantes sont utilisées pour abattre des arbres mais ne sont pas employées en attaque. Les cas de morsure sont rarissimes et liés à des manipulations imprudentes. Il ne transmet pas de zoonose majeure en France. Son impact écologique est bénéfique : il favorise la biodiversité en créant des zones humides.
Myocastoridés
(1 espèce)
Le dessin représente un ragondin (Myocastor coypus) dans un environnement humide, au bord d’un plan d’eau bordé d’herbes et de roseaux. L’animal possède un corps trapu recouvert d’un pelage brun, des pattes courtes, une longue queue et un museau émoussé. Sa posture et son emplacement illustrent son mode de vie semi-aquatique, typique des zones marécageuses. Cette représentation met en évidence les caractéristiques physiques et écologiques de cette espèce connue pour son impact sur les milieux humides.

 

Myocastor coypus Le ragondin (ou nutria)
(75-110 cm, moins de 9 kg)

 

Taille et morphologie Le ragondin (Myocastor coypus) mesure de 40 à 60 cm, avec une queue cylindrique de 25 à 45 cm. Son poids varie de 5 à 10 kg. Il possède un pelage brun foncé à brun roux, plus clair sur le ventre. Ses incisives sont larges et orange vif. Les pattes postérieures sont partiellement palmées. Il est plus massif que le rat musqué, avec un museau carré et une queue non aplatie.
Présence en France
Originaire d’Amérique du Sud, le ragondin a été introduit en France au XIXe siècle pour l’exploitation de sa fourrure. Il s’est largement naturalisé et colonise aujourd’hui la quasi-totalité du territoire, notamment les zones humides du nord, du sud-ouest, du centre et du bassin parisien. Il est inscrit depuis 2016 sur la liste des espèces exotiques envahissantes préoccupantes pour l’Union européenne.
Présence en Nouvelle-Aquitaine
L’espèce est très répandue en Nouvelle-Aquitaine, notamment en Gironde, dans les marais, les canaux, les rivières et les zones humides agricoles. Elle est bien implantée dans le Médoc, le bassin de la Garonne, les marais de l’Isle et de la Dordogne, ainsi que dans les zones humides du littoral. Sa densité est parfois très élevée, entraînant des campagnes de régulation.
Habitat
Le ragondin fréquente les milieux aquatiques calmes : rivièrese lentes, canaux, étangs, fossés et marais. Il creuse des terriers dans les berges ou construit des nids flottants. Il est crépusculaire mais peut être actif en journée. Il se nourrit de végétaux aquatiques, de céréales et de racines. Il évite les zones à fofrte salinité ou à gel prolongé.
Dangerosité
Le ragondin n’est pas agressif envers l’homme mais présente plusieurs risques indirects. Il peut transmettre la leptospirose, une maladie bactérienne grave, par ses urines dans l’eau. Il provoque des dégâts importants aux berges, aux cultures et aux infrastructures hydrauliques. Il entre en compétition avec les espèces locales et modifie les habitats. Sa prolifération nécessite des mesures de régulation dans plusieurs départements
Murinés
(env 11 espèces)
L’image comparant la souris domestique (Mus musculus domesticus) et le rat brun (Rattus norvegicus) montre la souris au corps fin, aux grandes oreilles et au museau pointu près d’un terrier, tandis que le rat brun, plus massif, avec des oreilles plus petites et un museau émoussé, évolue dans une zone herbeuse. L’image du rat noir (Rattus rattus) et du mulot sylvestre (Apodemus sylvaticus) présente le rat perché sur une branche, sombre et à longue queue, et le mulot au sol parmi les feuilles, plus clair et plus fin. L’illustration du mulot à collier (Apodemus flavicollis) et du mulot rayé (Apodemus agrarius) montre le premier sur un rocher avec un collier jaune distinctif, et le second au sol avec des rayures dorsales sombres. Enfin, l’image du rat des moissons (Micromys minutus) et de la souris algérienne (Mus spretus) représente le rat grimpant sur un épi de blé avec une queue enroulée et un pelage roux, tandis que la souris est au sol avec un pelage gris-brun et une queue plus courte. Chaque illustration met en évidence les différences morphologiques et écologiques entre les espèces.
Mus musculus domesticus — la souris domestique
(12-20 cm, moins de 100 g)
Rattus norvegicus
— le rat brun ou surmulot
(25-45 cm, moins de 500 g)
Rattus rattus — le rat noir
(35-45 cm, moins de 300 g)
Apodemus sylvaticus — le mulot sylvestre
(15-22 cm, moins de 100 g)
Apodemus flavicollis — le mulot à collier
(16-24 cm, moins de 100 g)
Apodemus agrarius
— le mulot rayé
(15-22 cm, moins de 100 g)
Micromys minutus — le rat des moissons
(10-12 cm, moins de 10 g)
Mus spretus
— la souris algérienne
(10-18 cm, moins de 100 g)


Taille des Murinae Les Murinae sont des rongeurs de petite à moyenne taille leur longueur corporelle varie de 6 à 25 cm selon les espèces avec une queue souvent aussi longue que le corps le poids va de 15 à 300 grammes les espèces les plus communes comme Mus musculus et Rattus rattus mesurent entre 7 et 20 cm pour un poids de 20 à 250 grammes
Présence en France et en Aquitaine
Les Murinae sont largement représentés en France et en Nouvelle-Aquitaine on y trouve notamment le rat noir Rattus rattus le rat brun Rattus norvegicus la souris domestique Mus musculus et plusieurs espèces de Apodemus comme le mulot sylvestre Apodemus sylvaticus ces espèces sont présentes dans les milieux urbains agricoles forestiers et parfois littoraux certaines comme Mus spretus sont plus localisées et typiques du sud-ouest
Habitat
Les Murinae occupent une grande diversité de milieux naturels et anthropisés ils colonisent les habitations les greniers les égouts les champs les haies les forêts et les zones humides certaines espèces comme Apodemus flavicollis préfèrent les boisements denses tandis que Rattus norvegicus s’adapte aux milieux urbains et portuaires
Dangerosité
Les Murinae peuvent présenter des risques indirects pour l’humain notamment par la transmission de pathogènes comme la leptospirose la salmonellose ou le hantavirus ils ne sont pas agressifs mais peuvent mordre en cas de capture ou de stress leur présence en milieu domestique peut poser des problèmes sanitaires et matériels mais ils ne représentent pas une menace directe dans les milieux naturels.

 

Arvicolinés
(env 16 espèces)

 

Arvicola amphibius — le campagnol fouisseur
(18-25 cm, moins de 300 g)
Arvicola sapidus — le campagnol amphibie
(16-22 cm, moins de 300 g)
Microtus arvalis — le campagnol des champs
(10-15 cm, moins de 100 g)
Microtus agrestis — le campagnol agreste
(10-16 cm, moins de 100 g)
Microtus duodecimcostatus — le campagnol provençal
(9-13 cm, moins de 100 g)
Microtus subterraneus — le campagnol souterrain
(8-12 cm, moins de 100 g)
Microtus multiplex — le campagnol de Fatio
(9-14 cm, moins de 100 g)
Clethrionomys glareolus — le campagnol roussâtre
(10-15 cm, moins de 100 g)

 
Taille des Arvicolinés Les Arvicolinés sont des rongeurs de petite taille leur longueur corporelle varie de 8 à 20 cm avec une queue souvent plus courte que le corps le poids est compris entre 20 et 180 grammes selon les espèces le campagnol terrestre peut atteindre 20 cm et 180 g tandis que le campagnol agreste reste autour de 10 cm et 30 g
Présence en France et en Aquitaine
Les Arvicolinés sont largement répandus en France et bien représentés en Nouvelle-Aquitaine on y trouve notamment le campagnol terrestre Arvicola scherman le campagnol agreste Microtus agrestis le campagnol des champs Microtus arvalis et le campagnol amphibie Arvicola sapidus ce dernier est localisé et d’intérêt patrimonial en Aquitaine les lemmings sont absents du territoire français
Habitat
Les Arvicolinés occupent une grande diversité de milieux prairies humides champs cultivés berges de rivières marais et forêts claires certaines espèces comme Microtus arvalis colonisent les terres agricoles tandis que Arvicola sapidus est inféodé aux milieux aquatiques les galeries souterraines sont fréquentes chez les espèces fouisseuses
Dangerosité
Les Arvicolinés ne sont pas dangereux pour l’humain ils sont strictement herbivores ou granivores et ne présentent aucun comportement agressif les risques sont indirects notamment par la transmission de leptospirose ou d’autres zoonoses en cas de contact avec les excréments ou l’eau souillée leur impact est surtout agricole avec des dégâts sur les cultures en cas de pullulation

 

Carnivores présents en France

Espèces en France Espèces representatives Description
Félidés
(
3 espèces)
Felis catusChat domestique
(varie selon la race)
Felis silvestris
Chat sauvage européen
(55-90 cm, moins de 10 kg)
Lynx lynx
Lynx boréal
(80-130 cm, mois de 35 kg)

Taille des Félidés Les félidés varient de 1 kg (chat à pieds noirs) à 350 kg (tigre de Sibérie). Leur hauteur au garrot va de 20 cm à 1,20 m et leur longueur de 35 cm à 2,90 m. Leur vitesse maximale s’étend de 30 km/h (chat domestique) à 120 km/h (guépard).
Présence en France et en Aquitaine
En France, les espèces sauvages présentes sont le chat forestier (Felis silvestris), le lynx boréal (Lynx lynx) et le lynx pardelle (Lynx pardinus, rare et localisé). Le chat forestier est largement réparti, y compris en Nouvelle-Aquitaine. Le lynx boréal est surtout présent dans le Jura et les Vosges. Le lynx pardelle est en réintroduction dans les Pyrénées occidentales. En Aquitaine, seule la présence du chat forestier est bien établie, notamment dans les zones boisées de Dordogne, Landes et Pyrénées-Atlantiques.
Habitat
Les félidés occupent des milieux variés selon les espèces. Le chat forestier privilégie les forêts mixtes et feuillues, loin des perturbations humaines. Le lynx boréal fréquente les forêts denses avec relief. Le lynx pardelle est inféodé aux zones méditerranéennes ouvertes avec forte densité de proies (lapins). Le chat domestique, bien que non sauvage, est ubiquiste et peut interagir avec les espèces sauvages.
Dangerosité
Les félidés sauvages présents en France ne sont pas considérés comme dangereux pour l’homme. Le lynx boréal est discret et évite les contacts. Le chat forestier est farouche et non agressif. Le lynx pardelle est extrêmement rare et non menaçant. Le danger potentiel réside dans les interactions indirectes avec le chat domestique, notamment par hybridation ou transmission de maladies. Aucun cas d’agression grave par félidé sauvage n’est documenté en France métropolitaine
Canidés
(4 espèces)

 

 Canis lupusLoup gris
(120-160 cm, moins de 50 kg)
Canis familiarisChien domestique
(varie selon la race)
Vulpes vulpesRenard roux
(90-120 cm, moins de 10 kg)
Nyctereutes procyonoidesChien viverrin
(80-105 cm, moins de 10 kg)

Taille des Canidés Les canidés varient de 24 cm pour le fennec à plus de 160 cm pour le loup gris. Leur poids va de 0,6 kg à plus de 70 kg. Le chacal doré mesure entre 65 et 105 cm de long, avec une hauteur au garrot de 45 à 50 cm et un poids de 7 à 17 kg.
Présence en France et en Aquitaine
Les espèces présentes en France sont le renard roux (Vulpes vulpes), le chien viverrin (Nyctereutes procyonoides, localisé), le loup gris (Canis lupus) et depuis peu le chacal doré (Canis aureus) en expansion depuis l’Europe de l’Est. Le renard roux est largement répandu en Aquitaine, y compris en Gironde. Le loup est présent dans les Pyrénées-Atlantiques mais reste rare. Le chacal doré a été détecté dans plusieurs départements du sud-ouest, avec une colonisation en cours
Habitat
Les canidés occupent une grande variété de milieux. Le renard roux est ubiquiste, présent en forêt, campagne, zones périurbaines. Le loup préfère les zones montagneuses boisées avec faible densité humaine. Le chacal doré s’installe dans les mosaïques de terres agricoles, zones arbustives et plaines humides, mais évite les hautes montagnes et les zones fortement urbanisées.
Dangerosité
Les canidés sauvages présents en France ne sont pas considérés comme dangereux pour l’homme. Le renard peut transmettre la rage ou l’échinococcose mais les cas sont rares. Le loup évite l’homme et les attaques sont exceptionnelles. Le chacal doré est discret et non agressif. Le chien viverrin peut être porteur de parasites. Le danger potentiel est surtout indirect, lié aux zoonoses ou aux conflits avec l’élevage.
Ursidés
(1 espèce)
Ursus arctosOurs brun
(moins de 280 cm, moins de 350 kg)

Taille des Ursidés L’ours brun (Ursus arctos) mesure entre 1,70 et 2 mètres debout et entre 0,90 et 1,20 mètre au garrot. Son poids varie de 70 à 230 kg selon le sexe, l’âge et la saison. Les autres espèces d’Ursidés ne sont pas présentes à l’état sauvage en France.
Présence en France et en Aquitaine
L’ours brun est la seule espèce d’Ursidé présente en France métropolitaine. Sa population est concentrée dans les Pyrénées, principalement dans les Pyrénées centrales et occidentales. En Nouvelle-Aquitaine, sa présence est limitée aux Pyrénées-Atlantiques, avec des individus observés dans les vallées d’Aspe et d’Ossau. La population française est estimée à une soixantaine d’individus, issus de réintroductions menées depuis les années 1990.
Habitat
L’ours brun occupe une variété de milieux montagnards selon la saison. Il fréquente les hêtraies-sapinières, les forêts mixtes, les alpages et les fonds de vallées entre 600 et 2000 mètres d’altitude. Il utilise des tanières pour l’hivernation et se déplace sur de vastes territoires à la recherche de nourriture.
Dangerosité
L’ours brun est un animal discret et solitaire. Il évite les humains et les rencontres sont rares. Les attaques sont exceptionnelles et généralement liées à des situations de surprise ou de défense. Le danger principal est indirect, lié aux conflits avec l’élevage ou aux réactions humaines. En France, aucune attaque mortelle n’a été recensée dans les Pyrénées depuis la réintroduction.
Mustélidés
(9 espèces)

 

Mustela ermineal’hermine
(20-30 cm, moins de 300 g)
Mustela nivalisla belette
(15-25 cm, moins de 200 g)
Meles melesle blaireau européen
(60-90 cm, moins de 20 kg)
Martes foinala fouine
(40-55 cm, moins de 5 kg)

Lutra lutra Loutre d'Europe
(90-130 cm, moins de 20 kg)

Mustela putoriusPutois d'Europe
(30-45 cm, moins de 5 kg)

Taille des Mustélidés Les Mustélidés présentent une grande variabilité morphologique. La belette est le plus petit carnivore d’Europe avec une longueur de 20 cm et un poids de 60 à 100 g. L’hermine atteint 30 cm pour 150 à 300 g. Le putois mesure jusqu’à 40 cm pour 1,5 kg. Le blaireau peut dépasser 80 cm et peser jusqu’à 15 kg. La loutre d’Europe atteint 1,20 mètre avec un poids de 7 à 12 kg.
Présence en France et en Aquitaine
Au moins sept espèces sont présentes en France métropolitaine. La belette (Mustela nivalis), l’hermine (Mustela erminea), le putois (Mustela putorius), le blaireau (Meles meles) et la loutre (Lutra lutra) sont bien établis. Le vison d’Europe (Mustela lutreola) est en danger critique et très rare. Le vison d’Amérique (Neovison vison), espèce introduite, est localement présent. En Nouvelle-Aquitaine, toutes ces espèces sont signalées sauf le vison d’Europe, dont la présence est incertaine. La loutre recolonise activement les cours d’eau de la région. Le blaireau est commun dans les zones boisées et agricoles. La belette et le putois sont largement répartis. L’hermine est plus localisée, surtout en altitude.
Habitat
Les Mustélidés occupent des milieux variés. La belette et l’hermine préfèrent les prairies, bocages et zones de montagne. Le putois fréquente les zones humides, les haies et les bois. Le blaireau creuse des terriers dans les forêts et les talus. La loutre est inféodée aux rivières, étangs et zones humides avec bonne qualité d’eau. Le vison d’Amérique colonise les berges et les marais. Tous sont discrets et souvent nocturnes.
Dangerosité
Les Mustélidés ne sont pas dangereux pour l’homme. Ils sont farouches et évitent les contacts. Le blaireau peut se défendre s’il est acculé mais n’attaque pas. Le putois et le vison d’Amérique peuvent mordre en cas de capture. La loutre est paisible et non agressive. Le danger est indirect, lié à la transmission de maladies (rage, leptospirose) ou à des conflits avec l’élevage avicole. Aucun Mustélidé français n’est considéré comme une menace sérieuse pour la sécurité humaine.
Procyonidés
(1 espèce)
Procyon lotorRaton laveur
(60-100 cm, moins de 10 kg)

Taille des Procyonidés Les Procyonidés sont de taille moyenne. Le raton laveur (Procyon lotor) mesure entre 40 et 70 cm de long avec une queue de 20 à 40 cm et un poids de 5 à 12 kg. Les coatis (Nasua spp.) atteignent 1 mètre queue comprise pour un poids de 4 à 7 kg. Le kinkajou (Potos flavus) mesure environ 40 à 60 cm avec une queue préhensile aussi longue que le corps.
Présence en France et en Aquitaine
Le seul Procyonidé présent en France est le raton laveur, espèce introduite et naturalisée. Il est établi dans plusieurs régions, notamment dans le nord-est, le centre et le sud-ouest. En Nouvelle-Aquitaine, sa présence est confirmée dans les départements de Dordogne, Lot-et-Garonne, Landes et Pyrénées-Atlantiques. Il est en expansion, avec des observations régulières en Gironde. Les autres Procyonidés ne sont pas présents à l’état sauvage.
Habitat
Le raton laveur est très adaptable. Il fréquente les forêts riveraines, les zones humides, les bocages, les parcs urbains et les bâtiments abandonnés. Il utilise les cavités d’arbres, les terriers et les structures humaines pour se cacher et se reproduire. Son régime omnivore lui permet de coloniser des milieux variés, y compris anthropisés.
Habitat
Le raton laveur est très adaptable. Il fréquente les forêts riveraines, les zones humides, les bocages, les parcs urbains et les bâtiments abandonnés. Il utilise les cavités d’arbres, les terriers et les structures humaines pour se cacher et se reproduire. Son régime omnivore lui permet de coloniser des milieux variés, y compris anthropisés.
Dangerosité
Le raton laveur n’est pas agressif mais peut mordre s’il est acculé. Il est porteur potentiel de maladies zoonotiques comme la rage, la leptospirose et le parasite Baylisascaris procyonis. Il peut aussi provoquer des dégâts dans les poulaillers et les cultures. Sa dangerosité est donc indirecte, liée à la santé publique et aux nuisances agricoles. Il est classé espèce exotique envahissante en France. 
Viverridés
(1 espèce)
Genetta genettaGenette d'Europe
(70-105 cm, moins de 3 kg)

Taille des Viverridés Les Viverridés mesurent entre 30 et 100 cm sans la queue, qui peut ajouter 30 à 50 cm supplémentaires. Leur poids varie de 1 à 14 kg selon les espèces. Leur corps est allongé, leurs pattes courtes et leur tête fine avec un museau pointu. La genette commune (Genetta genetta), seul représentant en France, mesure environ 45 cm avec une queue annelée de même longueur et pèse entre 1 et 2 kg.
Présence en France et en Aquitaine
La genette commune est la seule espèce de Viverridé présente à l’état sauvage en France. Elle est bien établie dans le sud-ouest, notamment en Nouvelle-Aquitaine. Sa présence est confirmée en Dordogne, Landes, Lot-et-Garonne, Pyrénées-Atlantiques et Gironde. Elle est absente du nord et du nord-est de la France. Les autres Viverridés (civettes, binturongs) sont absents à l’état naturel et uniquement présents en captivité ou dans des collections zoologiques.
Habitat
La genette fréquente les milieux boisés, les zones rocheuses, les ripisylves et les bocages. Elle utilise les cavités naturelles, les arbres creux et parfois les bâtiments abandonnés pour se cacher. Elle est nocturne, arboricole et très discrète. Elle chasse de petits vertébrés, des insectes et consomme aussi des fruits. Elle s’adapte bien aux milieux semi-naturels et aux zones peu perturbées.
Dangerosité
La genette n’est pas dangereuse pour l’homme. Elle est farouche, évite les contacts et ne présente aucun comportement agressif. Elle peut mordre si capturée mais cela reste exceptionnel. Elle ne transmet pas de maladies graves connues à l’homme. Sa dangerosité est donc nulle en contexte naturel. Elle est protégée en France et considérée comme indicatrice de milieux préservés.
Phocidés
(2 espèces)

 

Phoca vitulina Phoque commun
(140-190 cm, moins de 130 kg)
Halichoerus grypus Phoque gris
(200-250 cm, moins de 300 kg)

Taille des Phocidés Les Phocidés varient de 1,17 mètre pour le phoque annelé (Pusa hispida) à 4,9 mètres pour l’éléphant de mer austral (Mirounga leonina). Leur poids va de 45 kg à plus de 3 600 kg selon l’espèce et le sexe. Le phoque commun (Phoca vitulina), espèce la plus fréquente en France, mesure entre 1,50 et 1,80 mètre pour un poids de 80 à 130 kg.
Présence en France et en Aquitaine
Deux espèces sont présentes sur les côtes françaises : le phoque gris (Halichoerus grypus) et le phoque commun (Phoca vitulina). Ils sont bien établis en Manche et mer du Nord, notamment en baie de Somme. Sur la façade atlantique, leur présence est plus sporadique mais en augmentation. En Nouvelle-Aquitaine, plusieurs individus ont été observés dans le bassin d’Arcachon, sur les plages des Landes et en Gironde, avec des cas d’interactions régulières depuis 2015.
Habitat
Les Phocidés fréquentent les côtes marines, les estuaires, les bancs sableux et les zones rocheuses. Ils utilisent les plages et les îlots pour se reposer et muer. Leur habitat marin est côtier mais ils peuvent plonger à grande profondeur pour chasser poissons, céphalopodes et crustacés. Ils sont souvent observés dans les zones de marée et les embouchures de fleuves.
Dangerosité
Les Phocidés ne sont pas agressifs mais peuvent représenter un danger indirect. Des cas de morsures ont été signalés en Gironde, notamment sur des surfeurs ou baigneurs trop proches. Les phoques peuvent transmettre des germes comme les mycoplasmes, responsables de gangrène, ou la brucellose chez les jeunes individus. Il est recommandé de garder une distance de 50 mètres et d’éviter tout contact physique. 

           

Cetartiodactyles présents en France

Espèces en France Espèces representatives Description
Suidés
(1 espèce)
Sanglier (Sus scrofa)
(120-180 cm, moins de 150 kg)

Taille des Suidés Le sanglier (Sus scrofa) mesure entre 90 et 180 cm de long, avec une hauteur au garrot de 55 à 110 cm et un poids variant de 50 à 150 kg, parfois jusqu’à 200 kg chez les mâles adultes. Le porc domestique (Sus scrofa domesticus), issu de la même espèce, présente une taille très variable selon les races, souvent plus massive. Les hybrides sanglochon ou cochonglier peuvent atteindre des gabarits intermédiaires.
Présence en France et en Aquitaine
Le sanglier est présent dans toute la France métropolitaine, sauf en Corse où il est remplacé par une forme insulaire. En Nouvelle-Aquitaine, il est abondant dans tous les départements, y compris en Gironde, avec des densités élevées dans les zones forestières, agricoles et périurbaines. Le porc domestique est uniquement présent en élevage, mais des individus échappés ou retournés à l’état sauvage peuvent s’hybrider avec des sangliers.
Habitat
Le sanglier fréquente les forêts feuillues, les bocages, les zones humides, les friches agricoles, les vignobles et parfois les milieux urbains. Il utilise les haies et les bois pour se déplacer discrètement et creuse des bauges pour se reposer. Le porc domestique vit en milieu agricole, en stabulation ou en plein air selon les pratiques d’élevage. Les individus retournés à l’état sauvage adoptent les mêmes habitats que les sangliers.
Dangerosité
Le sanglier est généralement discret et fuyant, mais peut se montrer dangereux s’il est surpris, blessé ou acculé, notamment les mâles en rut. Il représente un risque pour les cultures, les infrastructures routières (collisions), et parfois pour les riverains en zone périurbaine. Il peut être vecteur de la peste porcine africaine, bien que la France soit indemne à ce jour. Le porc domestique ne présente aucun danger en élevage contrôlé, mais peut poser des risques sanitaires en cas de mauvaise gestion.
Delphinidés
(env 10 espèces)
Tursiops truncatusGrand dauphin
(250-400 cm, moins de 600 kg)
Stenella coeruleoalba
Dauphin bleu et blanc
(180-240 cm, moins de 200 kg)
Delphinus delphisDauphin commun
(180-260 cm, moins de 250 kg)
Grampus griseusDauphin de Risso
(250-400 cm, moins de 600 kg)

Taille des Delphinidés Les Delphinidés présentent une grande variabilité morphologique. Les plus petits, comme Delphinus delphis (dauphin commun), mesurent environ 1,8 à 2,5 m pour 80 à 150 kg. Le grand dauphin (Tursiops truncatus) atteint 3 à 4 m pour 150 à 650 kg. Les plus grands, comme l’orque (Orcinus orca), peuvent dépasser 9 m et peser jusqu’à 9 tonnes.
Présence sur les côtes françaises et en eau douce
Les Delphinidés sont présents sur l’ensemble du littoral français : Manche, Atlantique, Méditerranée. Le grand dauphin est fréquent sur les côtes de Nouvelle-Aquitaine, notamment dans le golfe de Gascogne et autour du bassin d’Arcachon. En Méditerranée, plusieurs espèces coexistent, dont Stenella coeruleoalba (stenelle rayée) et Globicephala melas (globicéphale noir). En eau douce, aucun Delphinidé n’est naturellement présent en France. Les rares dauphins d’eau douce (comme Sotalia fluviatilis ou Inia geoffrensis) appartiennent à d’autres familles (Platanistidés, Iniidés) et sont strictement néotropicaux.
Habitat
Les Delphinidés fréquentent les eaux côtières, les estuaires, les plateaux continentaux et parfois le large. Le grand dauphin montre une préférence pour les zones littorales riches en poissons benthiques, mais peut aussi se déplacer en pleine mer. Les orques et pseudorques fréquentent les eaux plus profondes. Les espèces côtières peuvent interagir avec les activités humaines : pêche, navigation, tourisme.
Dangerosité
Les Delphinidés ne sont pas dangereux pour l’humain dans leur comportement naturel. Ils sont généralement curieux et pacifiques. Toutefois, des accidents peuvent survenir en captivité ou lors d’interactions forcées. L’orque, bien que social et intelligent, reste un prédateur apical capable d’attaques ciblées sur d’autres mammifères marins. En milieu naturel, les risques pour l’humain sont négligeables. Les Delphinidés sont protégés par des conventions internationales (CMS, ACCOBAMS) et leur perturbation volontaire est interdite.
Balaenoptéridés
(env 4 espèces)
Rorqual commun (Balaenoptera physalus)
(18-25 m, moins de 80 t)
Rorqual de Minke (Balaenoptera acutorostrata)
(7-10 m, moins de 10 t)
 

Taille des Balaenoptéridés Le rorqual bleu peut atteindre 30 mètres c’est le plus grand animal vivant le rorqual commun mesure entre 18 et 24 mètres
le rorqual boréal entre 12 et 16 mètres et le petit rorqual entre 7 et 10 mètres
Présence près des côtes françaises
Le rorqual commun est régulièrement observé dans le golfe de Gascogne et parfois en Manche le petit rorqual est plus côtier et peut être vu près des rivages notamment en Bretagne et en Méditerranée le rorqual bleu reste très rare et généralement au large le rorqual boréal
 est occasionnel et peu fréquent
Habitat
Les Balaenoptéridés fréquentent les eaux tempérées à froides pour le rorqual commun et boréal les eaux plus chaudes pour le petit rorqual et parfois le rorqual bleu ils privilégient les zones riches en krill et petits poissons souvent en pleine mer mais certains comme le petit rorqual s’approchent des côtes en période de nourrissage
Dangerosité
Ces cétacés ne sont pas dangereux pour l’humain ils sont paisibles et évitent les interactions directes les risques sont liés aux collisions avec les navires ou aux perturbations acoustiques ils ne présentent aucune agressivité naturelle et ne sont pas considérés comme une menace
Phocoenidés
(1 espèce)
Marsouin commun (Phocoena phocoena)
(130-190 cm, moins de 100 kg)

Taille des Phocoenidés Les Phocoenidés sont de petits cétacés odontocètes mesurant entre 1,4 et 2,5 mètres selon les espèces le marsouin commun atteint généralement 1,5 à 1,9 mètre pour un poids de 45 à 65 kg
Présence près des côtes françaises
Le marsouin commun est la seule espèce régulièrement observée en France il fréquente les côtes de la Manche de l’Atlantique et parfois la Méditerranée notamment dans les zones peu profondes et les estuaires sa discrétion et son absence de sauts le rendent difficile à repérer malgré une présence réelle
Habitat
Les Phocoenidés privilégient les plateaux continentaux les baies les estuaires et les criques ils évoluent en petits groupes souvent de 2 à 6 individus et se nourrissent de poissons céphalopodes et crustacés leur répartition évite les zones tropicales et polaires
Dangerosité
Dangerosité
Ils ne présentent aucun danger pour l’humain ce sont des animaux timides et non agressifs les principales menaces sont pour eux notamment les captures accidentelles dans les filets de pêche et la pollution sonore ils ne provoquent aucun comportement dangereux envers les humains
Kogiidés
(2 espèces)
Kogia brevicepsCachalot pygmée
(270-330 cm, moins de 500 kg)
Kogia sima
Cachalot nain
(200-270 cm, moins de 300 kg)

Taille des Kogiidés Les Kogiidés comprennent deux espèces : Kogia breviceps (cachalot pygmée) et Kogia sima (cachalot nain) le cachalot pygmée mesure entre 2,7 et 3,5 mètres pour un poids de 350 à 450 kg le cachalot nain est plus petit avec une taille de 2 à 2,7 mètres et un poids de 150 à 270 kg
Présence près des côtes françaises
Ces espèces sont rares et discrètes dans les eaux françaises elles sont principalement observées en Méditerranée et parfois dans le golfe de Gascogne les signalements sont souvent liés à des échouages plutôt qu’à des observations en mer leur comportement cryptique et leur préférence pour les eaux profondes rendent leur détection difficile
Habitat
Les Kogiidés fréquentent les eaux tropicales et tempérées profondes ils évoluent généralement entre 300 et 1000 mètres de profondeur et remontent à la surface pour respirer ou se nourrir ils se nourrissent de céphalopodes principalement calmars et parfois de poissons profonds
Dangerosité
Ils ne présentent aucun danger pour l’humain ce sont des cétacés timides et solitaires qui évitent les interactions leur dentition et leur comportement ne permettent aucune agression envers l’humain les risques sont uniquement liés à leur vulnérabilité face aux activités humaines comme les sonars militaires ou les pollutions
Physeteridés
(1 espèce)
Physeter macrocephalusCachalot
(15-18 m, moins de 50 t)

 

Taille des Physeteridés Le grand cachalot (Physeter macrocephalus) atteint jusqu’à 20 mètres de long pour un poids de 50 tonnes. Les espèces plus petites comme le cachalot pygmée (Kogia breviceps) et le cachalot nain (Kogia sima) mesurent entre 2,5 et 4 mètres pour un poids de 300 à 500 kg.
Présence près des côtes de France et en Aquitaine
Le grand cachalot est présent dans les eaux profondes de l’Atlantique, notamment au large du golfe de Gascogne. Il est observé de manière occasionnelle près des côtes françaises, surtout dans les zones de canyon sous-marin comme Capbreton. Les espèces du genre Kogia sont plus discrètes mais également signalées dans les eaux françaises, avec des échouages sporadiques sur les plages d’Aquitaine et du sud-ouest.
Habitat
Les Physeteridés fréquentent les eaux océaniques profondes, souvent au-delà du plateau continental. Le grand cachalot plonge jusqu’à 2000 mètres pour chasser les calmars. Les Kogia préfèrent les eaux tempérées à tropicales, parfois plus proches des côtes mais toujours dans des zones de grande profondeur.
Dangerosité
Les Physeteridés ne sont pas dangereux pour l’homme. Ce sont des cétacés odontocètes (à dents) mais non agressifs. Le grand cachalot peut être impressionnant par sa taille mais n’a jamais été impliqué dans des attaques. Les risques sont liés aux collisions en mer ou aux échouages, mais pas à un comportement hostile 
Ziphiidés
(env 6 espèces)
Ziphius cavirostrisBaleine de Cuvier
(5-7 m, moins de 5 t)
Mesoplodon europaeusMésoplodon d’Europe
(4-5 m, moins de 2 t)

Mesoplodon bidensMésoplodon de Sowerby
(4-5,5 m, moins de 2 t)

Hyperoodon ampullatusHyperoodon boréal
(6-8 m, moins de 10 t)

Taille des Ziphiidés Les Ziphiidés mesurent entre 4 et 12,8 mètres selon les espèces. Le plus grand est la bérardie de Baird avec un poids pouvant atteindre 10 tonnes. Les espèces du genre Mesoplodon sont plus petites, autour de 4 à 6 mètres pour 1 à 2 tonnes.
Présence près des côtes de France et en Aquitaine
Les Ziphiidés sont présents dans les eaux françaises mais rarement observés. Ils fréquentent le golfe de Gascogne et les zones profondes au large des côtes atlantiques. Des échouages ont été signalés en Aquitaine, notamment de Mesoplodon et Ziphius cavirostris. Leur présence est discrète et souvent révélée par des échouages plutôt que par des observations en mer.
Habitat
Ils vivent en haute mer, dans des zones de grande profondeur, souvent au-delà du plateau continental. Ils privilégient les canyons sous-marins et les zones riches en calmars. Ils sont solitaires ou en petits groupes et passent la majorité de leur temps en plongée profonde.
Dangerosité
Les Ziphiidés ne présentent aucun danger pour l’homme. Ce sont des cétacés odontocètes très discrets, non agressifs et rarement en interaction avec les activités humaines. Les risques sont indirects, liés aux échouages ou aux perturbations acoustiques (sonars militaires) qui peuvent provoquer des désorientations.
Bovidés
(env 6 espèces)
Taureau (Bos taurus)
(Garrot 130-150 cm, moins de 1 t)

Chamois
(Rupicapra rupicapra)
(Garrot 70-85 cm, moins de 50 kg)

Bouquetin des Alpes (Capra ibex)
(Garrot 75-100 cm, moins de 120 kg)

Mouflon de Corse
(Ovis gmelini musimon)
(Garrot 65-75 cm, moins de 60 kg)

Bison d’Europe (Bison bonasus)
(Garrot 160-190 cm, moins de 1 t)

Taille des Bovidés Les Bovidés présentent une grande variabilité morphologique. Les plus petits comme les chèvres naines mesurent 40 cm au garrot pour 20 kg. Les bovins domestiques atteignent 1,40 mètre au garrot pour 600 à 900 kg. Les bisons d’Europe réintroduits peuvent dépasser 2 mètres de long pour plus de 1000 kg. Les cornes sont présentes chez les deux sexes dans certaines espèces et varient en forme et en taille.
Présence en France et en Aquitaine
Les espèces sauvages sont rares. Le bison d’Europe (Bison bonasus) est réintroduit dans quelques réserves du Massif Central et des Ardennes mais absent en Nouvelle-Aquitaine. Les bovins, moutons et chèvres domestiques sont omniprésents. Le mouflon méditerranéen (Ovis aries musimon), issu d’introductions cynégétiques, est présent dans le sud-est mais absent en Aquitaine. Les populations marronnes ou semi-sauvages de bovins existent dans certaines zones forestières mais sont sous contrôle. Aucun bovidé sauvage autochtone n’est présent en Gironde ou dans les Landes.
Habitat
Les Bovidés domestiques occupent les prairies, les pâturages, les zones agricoles et les estives. Les espèces réintroduites comme le bison d’Europe vivent dans des forêts mixtes, des clairières et des zones de moyenne montagne. Le mouflon fréquente les garrigues, les zones rocheuses et les forêts méditerranéennes. Les habitats sont liés à la disponibilité de fourrage et à la pression humaine.
Dangerosité
Les Bovidés ne sont pas dangereux en contexte naturel. Les bovins domestiques peuvent être agressifs en cas de stress ou de protection du troupeau. Les bisons sont puissants et peuvent charger s’ils sont surpris ou menacés. Les moutons et chèvres ne présentent aucun risque. Le danger est surtout lié à des accidents agricoles ou à des comportements défensifs en captivité. Aucun cas d’agression grave par bovidé sauvage n’est recensé en France métropolitaine. 
Cervidés
(env 3 espèces)
Cerf élaphe (Cervus elaphus)
(Garrot 120-150 cm, moins de 250 kg)
Chevreuil européen
(Capreolus capreolus)
(Garrot 65-80 cm, moins de 30 kg)

Daim européen (Dama dama)
(Garrot 90-110 cm, moins de 100 kg)

Taille des Cervidés Les cervidés français varient de 90 cm pour le chevreuil (Capreolus capreolus) à plus de 2,60 mètres pour le cerf élaphe (Cervus elaphus) en position allongée. Le chevreuil mesure environ 70 cm au garrot pour un poids de 20 à 30 kg. Le cerf élaphe atteint 1,30 mètre au garrot pour un poids de 150 à 250 kg chez les mâles. Le daim (Dama dama), espèce introduite, mesure 90 à 100 cm au garrot pour 60 à 100 kg. Le sika (Cervus nippon), également introduit, est plus petit avec 70 à 90 cm au garrot pour 40 à 70 kg.
Présence en France et en Aquitaine
Le chevreuil est présent dans toute la France, y compris en Gironde et dans les Landes, avec des densités élevées dans les zones boisées et agricoles. Le cerf élaphe est bien établi dans les Pyrénées-Atlantiques, le sud de la Dordogne et certaines forêts du Médoc. Le daim et le sika sont présents localement dans des domaines privés ou des parcs forestiers, parfois en semi-liberté. En Nouvelle-Aquitaine, les populations de cervidés sont suivies activement par les fédérations de chasse et les réseaux de gestion cynégétique.
Habitat
Les cervidés occupent des milieux forestiers, bocagers et agricoles. Le chevreuil préfère les mosaïques de bois et de cultures avec zones de refuge. Le cerf élaphe fréquente les grandes forêts, les vallées encaissées et les zones de montagne. Le daim et le sika s’adaptent aux milieux semi-ouverts, souvent en présence humaine. Tous utilisent les lisières, les clairières et les zones de transition pour se nourrir et se déplacer.
Dangerosité
Les cervidés ne sont pas dangereux pour l’homme en contexte naturel. Les mâles peuvent être agressifs en période de rut, surtout le cerf élaphe, mais les incidents sont rares. Les collisions routières représentent le principal risque, notamment avec le chevreuil et le cerf. Les cervidés peuvent aussi provoquer des dégâts agricoles et forestiers en cas de surpopulation. Aucun comportement prédateur ou agressif ciblé n’est documenté en France métropolitaine.

 

Soricomorphes présents en France

Espèces en France Espèces representatives Description
Soricidés
(11 espèces)
Sorex araneusMusaraigne carrelet
(9-14 cm, moins de 100 g)
Crocidura russulaMusaraigne musette
(9-13 cm, moins de 100 g)
Sorex minutusMusaraigne pygmée
(7-10 cm, moins de 10 g)
Neomys fodiensMusaraigne aquatique
(10-15 cm, moins de 100 g)


 

Taille des Soricidés Les Soricidés sont de très petits mammifères insectivores. La musaraigne commune (Crocidura russula) mesure entre 6 et 9 cm de corps, avec une queue de 3 à 5 cm, pour un poids de 8 à 14 g. La musaraigne carrelet (Sorex araneus) atteint 5 à 7 cm pour un poids de 5 à 12 g. Leur museau est allongé, leurs oreilles discrètes, et leur corps finement velu.
Présence en France et en Aquitaine
Les Soricidés sont largement répandus en France, avec plusieurs espèces bien établies. En Nouvelle-Aquitaine, on trouve notamment Crocidura russula, Sorex araneus, Sorex minutus et Neomys fodiens. La musaraigne aquatique (Neomys fodiens) est présente dans les zones humides de Gironde et des Pyrénées-Atlantiques. La musaraigne commune est très fréquente dans les jardins, les haies et les prairies bocagères.
Habitat
Les Soricidés occupent une grande diversité de milieux : forêts, prairies, haies, zones humides, berges, jardins et bâtiments. Certaines espèces comme Neomys fodiens sont semi-aquatiques et fréquentent les ruisseaux et fossés. D’autres, comme Crocidura russula, s’adaptent bien aux milieux anthropisés. Elles creusent des galeries peu profondes ou utilisent des abris naturels. Leur activité est principalement nocturne ou crépusculaire.
Dangerosité
Les Soricidés ne sont pas dangereux pour l’humain. Certaines espèces comme Neomys fodiens et Blarina brevicauda (non présente en France) possèdent une salive légèrement toxique pour leurs proies, mais sans effet sur l’homme. Elles ne sont pas vectrices de zoonoses majeures en France. Leur rôle écologique est bénéfique : elles consomment de nombreux invertébrés, régulent les populations de limaces, vers et insectes. Leur discrétion et leur faible densité rendent leur présence rarement problématique.
Talpidés
(
4 espèces)
Talpa europaeaTaupe d’Europe
(11-16 cm, moins de 200 g)
Talpa aquitaniaTaupe d’Aquitaine
(11-15 cm, moins de 200 g)
Galemys pyrenaicusDesman des Pyrénées
(10-14 cm, moins de 200 g)
Talpa caecaTaupe aveugle
(11-18 cm, moins de 100 g)

 

Taille des Talpidés Les Talpidés français sont de petits mammifères fouisseurs. La taupe d’Europe (Talpa europaea) mesure entre 11 et 16 cm de corps, avec une queue de 2 à 4 cm, pour un poids de 70 à 130 g. La taupe d’Aquitaine (Talpa aquitania), décrite en 2017, est légèrement plus grande : 14 à 15,6 cm de corps, poids de 72 à 106 g. Elle possède des paupières fusionnées et des yeux recouverts d’une membrane, ce qui la distingue morphologiquement.
Présence en France et en Aquitaine
La taupe d’Europe est largement répandue dans toute la France, sauf en Corse. La taupe d’Aquitaine est présente dans le sud-ouest du pays, notamment en Nouvelle-Aquitaine, où elle est dominante. Elle remplace localement Talpa europaea dans les zones situées au sud et à l’ouest de la Loire. Les autres Talpidés comme le Desman des Pyrénées (Galemys pyrenaicus) sont très localisés dans les zones montagneuses du sud, et absents de Gironde.
Habitat
Les taupes vivent dans les prairies, les forêts, les jardins, les vergers et les zones agricoles. Elles creusent des réseaux de galeries souterraines pour se nourrir et se déplacer. Elles évitent les sols trop secs ou trop caillouteux. Le Desman des Pyrénées, semi-aquatique, fréquente les ruisseaux de montagne à courant vif, mais ne se rencontre pas en plaine aquitaine.
Dangerosité Les Talpidés ne sont pas dangereux pour l’humain. Ils ne sont pas vecteurs de zoonoses connues en France. Leur activité souterraine peut causer des dégâts mineurs aux pelouses ou aux cultures, mais ils jouent un rôle écologique important en aérant le sol et en régulant les populations d’invertébrés. Ils sont souvent mal perçus pour des raisons esthétiques ou agricoles, mais leur impact réel est limité. Certaines espèces comme le Desman sont protégées et très sensibles aux perturbations.

 

Chiroptères présents en France

 

Famille Espèces en France Espèces representatives Description
Molossidés 1 espèce Molosse de Cestoni - Tadarida teniotis
(8-10 cm, enverg 40-45 cm, moins de 100 g)

Taille des Molossidés Le seul représentant naturel en France est le Molosse de Cestoni (Tadarida teniotis). Il mesure entre 8,1 et 9,2 cm de longueur tête-corps, avec une envergure de 40 à 45 cm. Son poids varie de 22 à 54 g. C’est l’une des plus grandes chauves-souris d’Europe, reconnaissable à ses ailes longues et étroites, sa queue dépassant nettement du patagium, et son museau massif évoquant une tête de dogue.
Présence en France et en Aquitaine
Le Molosse de Cestoni est principalement présent dans les régions méridionales : Provence, Alpes du Sud, Corse, et ponctuellement en Nouvelle-Aquitaine. En Gironde, sa présence est rare mais possible dans les zones urbaines anciennes ou les falaises bien exposées. Il reste mal connu et peu suivi dans le nord-ouest du pays. Sa répartition est fragmentée et dépend fortement de la disponibilité de gîtes adaptés.
Habitat
Il fréquente les falaises, les corniches de bâtiments, les ponts bien exposés au sud, et chasse en plein ciel entre 10 et 300 mètres d’altitude. Il ne pénètre pas dans les forêts denses ni les milieux fermés. Il se nourrit de gros insectes nocturnes capturés en vol, notamment des coléoptères et des papillons de nuit. Il ne pratique pas une véritable hibernation mais entre en léthargie temporaire en hiver.
Dangerosité
Le Molosse de Cestoni n’est pas dangereux pour l’humain. Il n’est pas vecteur de zoonoses connues en France. Sa dangerosité est nulle en milieu naturel. Les menaces qui le concernent sont anthropiques : éoliennes, travaux sur les bâtiments, aménagements de voies d’escalade, et pollution. Il est protégé par la Directive Habitats et les conventions de Berne et Bonn. Toute perturbation de ses gîtes est interdite.
Rhinolophidés 4 espèces Rhinolophus hipposideros Petit rhinolophe
(3-5 cm, enverg 20-25 cm, moins de 10 g)
Rhinolophus ferrumequinum Grand rhinolophe
(5-7 cm, enverg 30-40 cm, moins de 100 g)

 


 

Taille des Rhinolophidés Les espèces françaises mesurent entre 4 et 7 cm de longueur tête-corps. Le Petit rhinolophe (Rhinolophus hipposideros) atteint 35 à 45 mm pour une envergure de 190 à 250 mm et un poids de 5 à 9 g. Le Grand rhinolophe (Rhinolophus ferrumequinum) mesure 54 à 71 mm, avec une envergure de 330 à 400 mm et un poids de 15 à 34 g. Le Rhinolophe euryale, plus rare, se situe entre les deux.
Présence en France et en Aquitaine
Trois espèces sont présentes en France : le Petit rhinolophe, le Grand rhinolophe et le Rhinolophe euryale. Toutes trois sont confirmées en Nouvelle-Aquitaine, notamment dans les départements du sud-ouest. Le Grand rhinolophe est bien représenté avec près de 28 000 individus recensés en hivernage dans plus de 600 sites souterrains, et environ 14 500 individus en été répartis dans une centaine de colonies. Le Petit rhinolophe est également bien implanté, mais en déclin dans les zones urbanisées. Le Rhinolophe euryale est plus localisé, présent surtout dans les zones karstiques et boisées du sud.
Habitat
Les Rhinolophidés utilisent des cavités souterraines, des combles, des grottes, des caves et des bâtiments anciens pour l’hibernation et la reproduction. Ils chassent dans les prairies bocagères, les ripisylves, les lisières forestières et les zones agricoles peu intensives. Le Grand rhinolophe privilégie les pâtures entourées de haies hautes et les forêts de feuillus. Ces espèces sont très sensibles au dérangement, à la fragmentation des paysages et à l’usage de pesticides.
Dangerosité
Les Rhinolophidés ne présentent aucun danger pour l’humain. Ils ne sont pas vecteurs de maladies transmissibles en France. Leur rôle écologique est bénéfique, notamment par la régulation des populations d’insectes nocturnes. Leur vulnérabilité écologique impose des mesures de protection strictes. Toute perturbation de leurs gîtes ou de leurs habitats est interdite. Ils sont protégés par la Directive Habitats, la Convention de Berne et la Convention de Bonn
Vespertilionidés 28 espèces Myotis myotis — Grand murin
(6-8 cm, enverg 35-45 cm, moins de 100 g)
Myotis daubentonii — Murin de Daubenton
(4-6 cm, enverg 24-27 cm, moins de 100 g)
Pipistrellus pipistrellus — Pipistrelle commune
(3-5 cm, enverg 18-24 cm, moins de 10 g)
Plecotus auritus — Oreillard roux
(4-6 cm, enverg 25-30 cm, moins de 100 g)

Taille des Vespertilionidés Les vespertilionidés français mesurent généralement entre 3 et 7 cm de longueur tête-corps. Leur envergure varie de 18 à 40 cm selon les espèces. Le poids oscille entre 4 et 30 g. Le Grand murin (Myotis myotis) atteint 7 cm pour 30 g, tandis que la Pipistrelle commune (Pipistrellus pipistrellus) ne dépasse pas 5 cm pour 5 g. Le Murin de Bechstein (Myotis bechsteinii), espèce forestière, mesure 4,5 à 5,5 cm pour 7 à 12 g.
Présence en France et en Aquitaine
Les vespertilionidés sont la famille de chauves-souris la plus diversifiée en France, avec plus de 20 espèces recensées. En Nouvelle-Aquitaine, la majorité des espèces sont bien représentées, notamment en Gironde. On y trouve le Grand murin, le Murin de Natterer, le Murin de Daubenton, la Pipistrelle commune, la Pipistrelle pygmée, l’Oreillard roux et l’Oreillard gris. Le Murin de Bechstein est plus localisé, présent dans les grands massifs forestiers du nord-est de la région. La répartition dépend fortement de la qualité des habitats, de la connectivité écologique et de la disponibilité des gîtes.
Habitat
Les vespertilionidés occupent une grande variété de milieux : forêts feuillues, bocages, zones humides, rivières, prairies, bâtiments anciens, combles, fissures, cavités arboricoles et souterraines. Le Murin de Daubenton chasse au ras de l’eau, le Murin de Bechstein dans les sous-bois denses, la Pipistrelle commune dans les milieux urbains. Les gîtes d’été sont souvent arboricoles ou bâtis, tandis que les sites d’hibernation incluent grottes, caves et tunnels. Certaines espèces sont très fidèles à leurs territoires et sensibles à la fragmentation.
Dangerosité
Les vespertilionidés ne présentent aucun danger direct pour l’humain. Ils ne sont pas vecteurs de zoonoses actives en France. Leur rôle écologique est essentiel dans la régulation des insectes nocturnes. Les risques sanitaires sont négligeables en milieu naturel. Les menaces concernent surtout les chauves-souris elles-mêmes : destruction des gîtes, usage de pesticides, éclairage nocturne, éoliennes et dérangement. Toutes les espèces sont strictement protégées par la loi française et les conventions internationales. Toute manipulation ou perturbation est interdite sans autorisation scientifique.
Minioptéridés 1 espèce Miniopterus schreibersii —  Minioptère de Schreibers.
(4-6 cm, enverg 26-32 cm, moins de 100 g)

 

Taille du Minioptère de Schreibers Miniopterus schreibersii mesure entre 5 et 6,2 cm de longueur tête-corps, avec une envergure de 30,5 à 34,2 cm. Son poids varie de 9 à 18 g. Il se distingue par ses ailes longues et étroites, son front bombé et ses oreilles courtes et triangulaires.
Présence en France et en Aquitaine
L’espèce est présente dans le sud de la France, notamment dans les régions karstiques et méditerranéennes. Elle est confirmée en Nouvelle-Aquitaine, surtout dans les zones calcaires du Lot, de la Dordogne et du Pays basque. Elle forme parfois des colonies mixtes avec le Grand murin, le Grand rhinolophe ou le Rhinolophe euryale. Sa répartition est fragmentée et dépend fortement de la disponibilité de gîtes souterrains stables.
Habitat
Le Minioptère de Schreibers est une espèce cavernicole. Il utilise les grottes naturelles, les mines, les tunnels, les carrières et parfois les caves ou greniers lors des migrations. Il chasse dans les lisières forestières, les mosaïques bocagères et les zones éclairées artificiellement. Il consomme principalement de petits papillons nocturnes, complétés par des diptères et des coléoptères. Il migre entre ses gîtes d’été et d’hiver sur plusieurs dizaines à centaines de kilomètres.
Dangerosité
L’espèce n’est pas dangereuse pour l’humain. Elle ne transmet pas de maladies connues en France et ne présente aucun risque sanitaire. En revanche, elle est très sensible au dérangement, à la fermeture des cavités, aux aménagements touristiques et à la banalisation des paysages. Elle est protégée par la Directive Habitats, la Convention de Berne et la Convention de Bonn. Toute perturbation de ses gîtes est interdite

 

Autres Mammifères présent en France

Ordre Espèces en France Espèces representatives Description
Lagomorphes 2 espèces Lepus europaeusLièvre d'Europeµ
(48-70 cm, moins de 10 kg)
Oryctolagus cuniculusLapin de garenne
(35-50 cm, moins de 5 kg)
 

Taille des lagomorphes Le lapin de garenne mesure entre 35 et 45 cm pour un poids de 1 à 2,5 kg. Le lièvre d’Europe atteint 50 à 70 cm avec un poids de 3 à 6 kg. Les pikas, plus petits et trapus, sont absents de France.
Présence en France et en Aquitaine
Le lapin de garenne est très répandu en France, notamment dans les milieux ouverts, les friches et les zones agricoles. En Aquitaine, il est commun dans les Landes, le Médoc et les zones sablonneuses. Le lièvre d’Europe est également bien présent sur l’ensemble du territoire, y compris en Gironde, dans les zones agricoles, les prairies et les bois clairs. Aucun lagomorphe sauvage autre que ces deux espèces n’est naturellement présent en France.
Habitat
Le lapin de garenne creuse des terriers dans les sols meubles, souvent en colonies. Il privilégie les milieux ouverts, les talus, les dunes et les zones cultivées. Le lièvre d’Europe ne creuse pas de terrier mais s’abrite dans des formes, dépressions du sol. Il fréquente les plaines agricoles, les steppes, les prairies et les lisières forestières.
Dangerosité
Les lagomorphes ne sont pas dangereux pour l’humain. Ils peuvent cependant être vecteurs de maladies comme la myxomatose ou la maladie virale hémorragique, transmissibles entre individus mais non zoonotiques. En revanche, leur surpopulation peut poser des problèmes agricoles et écologiques, notamment par le surpâturage ou la compétition avec d’autres espèces. Le lièvre peut occasionnellement provoquer des accidents de la route en zone rurale.
Erinaceomorphes 1 espèce Hérisson d’Europe — Erinaceus europaeus
(20-30 cm, moins de 2 kg)

Taille des Erinaceomorphes Le seul représentant en France est le hérisson d’Europe (Erinaceus europaeus). Il mesure entre 20 et 30 cm de long pour un poids variant de 600 g à 1,2 kg selon la saison et l’état corporel. Son dos est couvert de 5 000 à 7 000 piquants rigides, non venimeux.
Présence en France et en Aquitaine
Le hérisson d’Europe est largement répandu sur l’ensemble du territoire français, y compris en Nouvelle-Aquitaine. Il est bien présent en Gironde, notamment dans les zones périurbaines, les jardins, les haies bocagères et les lisières forestières. Il est cependant en déclin dans certaines zones à cause de la fragmentation des habitats, des collisions routières et de l’usage de pesticides.
Habitat
Le hérisson fréquente les milieux semi-ouverts, les prairies, les haies, les jardins, les bois clairs et les zones agricoles diversifiées. Il évite les zones trop humides ou intensivement cultivées. Il construit des nids de feuilles pour l’hibernation, qui dure environ cinq mois. Il est principalement nocturne et insectivore, consommant vers, limaces, insectes, œufs et parfois petits vertébrés.
Dangerosité
Le hérisson n’est pas dangereux pour l’humain. Il n’est pas vecteur direct de zoonoses majeures en France. Il peut cependant héberger des parasites comme les tiques ou les puces, et être porteur de salmonelles ou de leptospires dans de rares cas. Il est surtout victime de dangers anthropiques : collisions, intoxications, piégeage involontaire. Il bénéficie d’un statut de protection national et ne doit pas être déplacé ou capturé sans autorisation.
Périssodactyles 2 sous-espèces

Equus ferus caballusCheval domestique
(Garrot 130-180, moins de 1 t)
Equus ferus przewalskii  — Cheval de Przewalskii
(Garrot 120-145 cm, moins de 500 kg)

Taille des périssodactyles Les équidés sauvages présents en France sont de taille moyenne à grande. Le cheval de Przewalski mesure environ 1,20 à 1,50 m au garrot pour un poids de 250 à 350 kg. Le cheval Camargue, bien que domestique, vit en semi-liberté et atteint 1,30 à 1,45 m au garrot pour un poids de 300 à 400 kg. Les autres périssodactyles comme les tapirs et les rhinocéros sont absents à l’état sauvage en France.
Présence en France et en Aquitaine
Les seuls périssodactyles présents à l’état semi-sauvage sont des équidés. Le cheval de Przewalski est réintroduit dans des réserves spécifiques comme celle des Coussouls de Crau en Provence. Le cheval Camargue vit en liberté contrôlée dans le delta du Rhône. En Aquitaine, aucun périssodactyle sauvage n’est présent naturellement. Les équidés domestiques peuvent être observés en liberté partielle dans certaines zones rurales, mais ne constituent pas une population sauvage.
Habitat
Les chevaux de Przewalski évoluent dans des steppes ouvertes, des prairies sèches et des milieux semi-arides. En France, leur habitat est strictement contrôlé dans des réserves. Les chevaux Camargue vivent dans les marais, les sansouïres et les prairies humides du delta du Rhône. Ces habitats sont riches en végétation herbacée et adaptés à leur régime herbivore.
Dangerosité
Les périssodactyles présents en France ne sont pas dangereux pour l’humain. Ils sont généralement paisibles et évitent le contact. Toutefois, comme tout grand mammifère, un cheval peut se montrer défensif s’il est surpris ou acculé. Les risques sont surtout liés à des comportements humains inadaptés. Aucun périssodactyle sauvage en France ne présente de danger sanitaire ou épidémiologique notable.