| |
Classification selon ITIS 2007 (28 ordres).
Métazoaires-Triploblastiques-Cordés-Deutérostomiens-Vertébrés-Gnathostomes-Tétrapodes-Mammifères
(Taupes dorées, loups, ours, félins, chauves-souris, tatous, hérissons, damans,
lièvres, lapins, chevaux, rhinocéros, fourmiliers, paresseux, singes, éléphants,
rats, souris, toupayes, lamantins, taupes, musaraignes, oryctérope, marsupiaux,
opossums, wombats, koala, bandicoots, ornithorynque...l'homme.)
Les
mammifères (Mammalia) sont un
taxon et un
clade (un
regroupement cladistique de lignées biologiques) d'animaux
vertébrés.
Leur aire de répartition est planétaire, ils ont conquis une grande partie des
niches écologiques de la macrofaune et demeurent un des taxons dominants depuis
l'éocène. La
caractéristique phare de ce clade (d'où lui vient son nom) est l'allaitement
des jeunes à partir d'une sécrétion cutanéo-glandulaire spécialisée appelée
lait. Les
nouveau-nés nécessitent systématiquement des soins parentaux du fait de leur
appareil digestif immature à la naissance (le lait est leur source de nourriture
vitale et obligatoire). D'autres caractéristiques clés permettent de distinguer
les mammifères des autres taxons, y compris fossiles.
Classe définie dès
Carl von Linné, elle est aujourd'hui considérée comme
monophylétique (le taxon comprend toutes les espèces actuelles s'y
rapportant, leur dernier ancêtre commun, et tous les descendants de ce même
ancêtre) et est incluse avec les
sauropsides (reptiles
et
oiseaux)
dans le
clade
des
amniotes au sein du
clade des
tétrapodes. En 2016, Mammalia regroupe 5 507 espèces1
qui, selon les
classifications scientifiques, sont distribuées en près de 29
ordres, 153
familles et 1 200
genres. Du point de vue de l'évolution et de l'écologie systémique,
les premiers mammifères avaient un mode de vie plutôt terrestre. Ce taxon s'est
grandement diversifié au fil de son histoire évolutive, au point qu'un de ses
principaux ordres (les
chauves-souris) a acquis le vol battu. Un certain nombre de lignées ont
évolué vers un mode de vie
aquatique partiel (phoques,
ours blanc,
castor,
hippopotame,
loutre,
campagnol amphibie,
ornithorynque...) ou total (cétacés,
siréniens...), tout en conservant de leur ancêtre tétrapode la
respiration
pulmonaire. De même, l'écholocalisation
est bien présente dans certains ordres (chiroptères,
cétacés)
alors qu'elle se fait rare dans le reste du règne animal. De nombreux mammifères
sauvages, en dépit d'un statut d'espèce
protégée, figurent sur les listes rouges d'espèces
menacées (notamment les grands
carnivores) -- certains font l'objet de
plans de restauration ou de
réintroduction. De même, certaines
races de certaines
espèces
élevées par l'Homme jusqu'au
XIXe siècle (pour la
traction animale, la
viande, le
lait, la
laine ou comme
animal de bât) ont disparu ou ont fortement régressé au profit de quelques races
sélectionnées pour leur productivité. Quelques espèces sont devenues
invasives, notamment après introduction délibérée ou accidentelle dans de
nouveaux
biotopes en relation avec les activités humaines, alors qu'aucun prédateur
n'endigue la croissance de ces nouvelles colonies.
Ordre |
Infra-classe |
Genres et espèces |
Description |
Monotrèmes*
 |
Protothèriens |
5 espèces, 3 genres |
Description générale Les monotrèmes (ordre
Monotremata) sont des mammifères ovipares, c’est-à-dire qu’ils
pondent des œufs tout en allaitant leurs petits. Ce groupe comprend deux
familles actuelles : les échidnés (Tachyglossidae) et
l’ornithorynque (Ornithorhynchidae). Leur taille varie de
30 à 45 cm pour les échidnés et jusqu’à 60 cm
pour l’ornithorynque. Leur poids va de 2 à 5 kg selon
l’espèce. Ils possèdent un pelage dense, un bec corné (chez
l’ornithorynque) ou des piquants (chez les échidnés), et un cloaque
unique pour les fonctions excrétrices et reproductives.
Distribution géographique Les monotrèmes sont endémiques de la
région australasienne. – Les échidnés à nez court (Tachyglossus
aculeatus) vivent en Australie et en Tasmanie. – Les échidnés à
long nez (Zaglossus spp.) sont présents en Nouvelle-Guinée. –
L’ornithorynque (Ornithorhynchus anatinus) habite les rivières
et lacs du sud et de l’est de l’Australie, y compris la Tasmanie.
Dangerosité Les monotrèmes ne sont pas dangereux
pour l’humain dans des conditions normales. Seul le mâle ornithorynque
peut infliger une blessure douloureuse avec son éperon venimeux. Les
échidnés sont inoffensifs et se défendent en se recroquevillant,
exposant leurs piquants. Aucun monotrème n’est agressif ou prédateur
envers l’humain
Particularités Les monotrèmes sont les seuls mammifères à
pondre des œufs. Ils possèdent des glandes mammaires sans mamelons : le
lait s’écoule à travers la peau. Leur température corporelle est plus
basse que celle des autres mammifères (environ 30°C).
Les mâles possèdent un éperon corné sur les pattes
postérieures : chez l’ornithorynque, cet éperon est relié à une glande à
venin capable de provoquer douleurs intenses, œdèmes et
paralysie, bien que non mortel pour l’humain. Les échidnés ont
un éperon non fonctionnel. |
Dasyuromorphes
 |
Métathériens |
60 espèces, 18 genres |
Description Les Dasyuromorphes présentent une grande
diversité morphologique. Leur taille varie de 4 cm
(chez les ningauis) à 80 cm (chez le diable de
Tasmanie), avec un poids allant de 5 g à plus de
12 kg. Ils possèdent un museau allongé, des dents
acérées, des griffes adaptées à la chasse, et un pelage allant du gris
au brun foncé, parfois tacheté. Leur apparence peut rappeler celle de
rongeurs, mais ils sont strictement marsupiaux.
Distribution Ils sont endémiques d’Australie, de
Tasmanie et de Papouasie-Nouvelle-Guinée. – Les dasyures et le
diable de Tasmanie vivent dans des forêts humides ou tempérées. – Les
mulgaras, kowaris et ningauis occupent des zones arides ou semi-arides.
– Certaines espèces sont localement communes, d’autres très rares ou en
déclin.
Particularités Ce sont des prédateurs nocturnes,
solitaires et territoriaux. Leur régime est carnivore ou
insectivore, incluant insectes, petits vertébrés, œufs,
charognes. – Plusieurs espèces présentent une semelparité
chez les mâles : ils meurent après leur première saison de reproduction
(ex. Antechinus, Dasyurus hallucatus). – Le diable de
Tasmanie est connu pour ses cris puissants et son rôle de charognard. –
Les ningauis sont parmi les plus petits marsupiaux carnivores connus. –
Le thylacine (Thylacinus cynocephalus), aujourd’hui éteint,
était le plus grand prédateur marsupial.
Dangerosité Les Dasyuromorphes ne sont pas dangereux
pour l’humain. – Ils peuvent mordre s’ils sont manipulés, mais
n’attaquent pas spontanément. – Le diable de Tasmanie peut se montrer
agressif envers ses congénères, mais reste inoffensif pour l’homme. –
Leur rôle écologique est crucial : ils régulent les populations de
proies et nettoient les carcasses. |
Didelphimorphes
 |
Métathèriens |
env 98 espèces, 18 genres |
Description Les Didelphimorphes sont un ordre de
marsupiaux comprenant les opossums d’Amérique. Ils possèdent un museau
allongé, une boîte crânienne étroite, des dents acérées et une queue
souvent préhensile. Leur taille varie de 10 à 55 cm
pour le corps, avec une queue de 9 à 60 cm, et un poids
allant de 12 g à plus de 5 kg selon les espèces. Leur
pelage est généralement gris, brun ou noir, parfois tacheté, avec des
oreilles nues et des pouces opposables sur les pattes arrière.
Distribution Les Didelphimorphes sont endémiques du
continent américain, présents du sud du Canada jusqu’au nord de
l’Argentine. – Didelphis virginiana est la seule espèce
présente en Amérique du Nord. – Les autres genres sont majoritairement
répartis en Amérique centrale et du Sud, dans des habitats variés :
forêts tropicales, savanes, zones humides, marécages et milieux urbains.
Particularités Ce sont des omnivores opportunistes,
capables de consommer fruits, insectes, petits vertébrés, œufs,
charognes et déchets. – Leur queue est souvent préhensile,
utilisée pour grimper ou stabiliser leur posture. – Ils possèdent un
marsupium réduit ou absent, et les embryons naissent à
un stade très précoce. – Ils pratiquent parfois la thanatose
(faire le mort) comme stratégie défensive, notamment chez Didelphis
virginiana. – Leur denture est complète et spécialisée : 50 dents
avec molaires tricuspides et canines proéminentes
Dangerosité Les Didelphimorphes ne sont pas dangereux
pour l’humain. – Ce sont des animaux discrets, non agressifs,
et souvent bénéfiques pour l’environnement. – Ils peuvent mordre s’ils
sont manipulés, mais ne présentent aucun risque sanitaire majeur. – Leur
réputation comme vecteurs de maladies est largement exagérée et non
fondée sur des preuves solides. |
Diprotodontes
 |
Métathèriens |
117 espèces, 34
genres |
|
Microbiotheriens
 |
Métathèriens |
1 espèce, 1 genre |
|
Notoryctemorphes
 |
Métathèriens |
2 espèces, 1 genre |
|
Paucituberculés
 |
Métathèriens |
env 6 espèces, 3 genres |
|
Peramelemorphes
 |
Métathèriens |
env 29 espèces, env 9 genres |
|
|
Afrosoricides
 |
Afrotheriens |
55 espèces, 20 genres |
|
|
Macroscélides
 |
Afrotheriens |
21 espèces, 6 genres |
|
|
Tubulidentés
 |
Afrotheriens |
1 espèce, 1 genre |
|
|
Hyracoïdes
 |
Afrotheriens |
4 espèces , 3 genres |
|
|
Proboscidiens
 |
Afrotheriens |
3 espèces, 2 genres |
|
|
Siréniens
 |
Afrotheriens |
4 espèces, 2 genres |
|
|
Cingulés
 |
Xénarthres |
21 espèces, 9 genres |
|
|
Pilosa
 |
Xénarthres |
10 espèces, 6 genres |
|
|
Dermoptères
 |
Euarchontoglires
|
2 espèces, 2 genres |
|
|
Lagomorphes
 |
Euarchontoglires
|
env 95 espèces, 12 genres |
|
|
Rongeurs
 |
Euarchontoglires
|
|
|
|
Scandetias
 |
Euarchontoglires
|
28 espèces, 5 genres |
|
|
Primates
 |
Euarchontoglires
|
|
|
|
Carnivores
 |
Laurasiatheriens |
|
|
|
Cétartiodactyles
 |
Laurasiatheriens |
|
|
|
Chiroptères
 |
Laurasiatheriens |
|
|
|
Erinaceomorphes
 |
Laurasiatheriens |
24 espèces, 10 genres |
|
|
Perissodactyles
 |
Laurasiatheriens |
18 espèces,
6 genres |
|
|
Pholidotes
 |
Laurasiatheriens |
8 espèces,
1 genres |
|
|
Soricomorphes
 |
Laurasiatheriens |
env 420 esp, env 40
gen |
Description Les Soricomorphes regroupent des mammifères
insectivores placentaires, aujourd’hui répartis dans l’ordre des
Eulipotyphla. Ce groupe inclut principalement les musaraignes
(Soricidae), les taupes (Talpidae) et les
solénodontes (Solenodontidae). Leur taille varie de
4 à 20 cm pour le corps, avec un poids allant de
2 g à 200 g selon les espèces. Ils possèdent un museau
allongé, des dents pointues, un pelage dense et des membres adaptés à la
fouille ou à la course. Leur apparence varie selon le mode de vie :
fouisseur, terrestre ou semi-aquatique.
Distribution Les Soricomorphes sont largement répartis
dans l’hémisphère nord et les Caraïbes. – Les musaraignes sont
présentes en Europe, Asie, Afrique du Nord et Amérique du Nord.
– Les taupes sont limitées à l’Eurasie et l’Amérique du Nord.
– Les solénodontes sont endémiques de Haïti et de Cuba,
avec une distribution très restreinte. – Ils occupent des habitats
variés : forêts tempérées, prairies, zones humides, jardins, montagnes
et grottes.
Particularités Ce sont des insectivores stricts ou
opportunistes, consommant vers, insectes, larves, mollusques et
parfois petits vertébrés. – Les musaraignes ont un métabolisme
extrêmement rapide, nécessitant une alimentation quasi
continue. – Certaines espèces comme Blarina brevicauda et
Solenodon paradoxus possèdent une salive toxique,
utilisée pour immobiliser leurs proies. – Les taupes ont des
mains en forme de pelle et un squelette adapté à la vie
souterraine. – Les solénodontes sont des fossiles vivants, avec des
traits primitifs et une dentition unique.
Dangerosité Les Soricomorphes sont généralement
inoffensifs pour l’humain. – Les musaraignes venimeuses peuvent
provoquer une irritation locale en cas de morsure, mais
sans gravité. – Les solénodontes sont non agressifs,
bien que leur salive soit neurotoxique pour les petites proies. – Les
taupes ne mordent pas et évitent tout contact. – Aucun membre du groupe
ne représente un danger sanitaire ou comportemental significatif. |
|