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Classification (env. 19.800 esp).
Métazoaires-Triploblastiques-Invertébrés-Protostomiens-Lophotrochozoaires-Lophozoaires-Annélides
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Classe |
Espèces |
Description |
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Polychètes |
env 14.000 esp |
Taille Les polychètes présentent une grande variabilité
de taille allant de moins de 1 mm à plus de 3 mètres pour certaines
espèces abyssales. La majorité mesure entre 5 et 10 cm. Leur corps est
segmenté, chaque segment portant des appendices appelés parapodes.
Distribution Ils sont essentiellement marins et présents dans
tous les océans du globe, depuis les zones intertidales jusqu’aux
plaines abyssales. Seules quelques espèces vivent en eau douce. On les
trouve dans les sédiments, sur les roches, dans les coraux, près des
sources hydrothermales et parfois en pleine eau.
Description Les polychètes sont des annélides caractérisés par
des parapodes munis de soies chitineuses sur chaque segment. Ils
possèdent une tête bien développée avec des yeux, des antennes et
parfois des mâchoires. Le clitellum est absent. Leur tube digestif est
complet et peut comporter des structures spécialisées comme une trompe
exsertile ou des mâchoires cornées selon les espèces.
Mode de vie Ils peuvent être errants ou sédentaires. Les
espèces errantes comme les néréides sont mobiles et souvent prédatrices.
Les espèces sédentaires vivent dans des tubes qu’elles sécrètent ou
creusent dans le substrat et se nourrissent par filtration ou dépôt.
Certaines sont commensales ou parasites. Leur reproduction est
généralement sexuée avec des larves planctoniques, mais certaines
pratiquent la reproduction asexuée.
Particularité Leur diversité morphologique et écologique est
exceptionnelle avec plus de 13 000 espèces décrites. Certains polychètes
sont luminescents, d’autres urticants comme les vers de feu. Ils peuvent
vivre dans des conditions extrêmes comme les sources hydrothermales ou
les milieux anoxiques. Leur rôle écologique est fondamental dans les
réseaux trophiques marins et la bioturbation des sédiments.
Dangerosité La majorité des polychètes est inoffensive pour
l’humain. Toutefois, certaines espèces comme Eurythoe complanata
peuvent provoquer des irritations cutanées en raison de leurs soies
urticantes. Ils ne sont pas vecteurs de maladies mais doivent être
manipulés avec précaution dans les environnements tropicaux ou lors de
plongées. |
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Oligochètes |
env 5.440 esp |
Taille Les oligochètes présentent une grande
variabilité de taille allant de moins d’un millimètre pour les
microdriles comme les Enchytraeida à plus de deux mètres pour certains
megadriles tropicaux comme Microchaetus skeadi. La majorité des espèces
mesurent entre 1 et 15 cm.
Distribution Ils sont présents dans le monde entier, dans les
sols terrestres, les eaux douces, les sédiments marins et les
environnements extrêmes comme les glaciers ou les sources
hydrothermales. Leur répartition couvre tous les continents et toutes
les zones climatiques, avec des espèces adaptées à des niches très
spécifiques.
Description Les oligochètes sont des annélides segmentés
appartenant à la classe des Clitellata. Ils se caractérisent par
l’absence de parapodes, un nombre réduit de soies par segment, un
clitellum utilisé pour la reproduction et une morphologie interne
relativement simple. Ils sont hermaphrodites et possèdent un système
digestif complet. Leur corps est cylindrique, allongé et souvent
recouvert d’une cuticule fine.
Mode de vie Ils vivent enfouis dans le sol ou les sédiments, se
nourrissant de matière organique en décomposition, de micro-organismes
ou de particules fines. Certains sont fouisseurs profonds, d’autres
vivent en surface ou dans la colonne d’eau. Leur activité contribue à la
bioturbation, à l’aération du sol et au recyclage des nutriments. La
reproduction est généralement sexuée, parfois asexuée par fragmentation
ou parthénogenèse.
Particularité Leur diversité écologique est remarquable avec
des adaptations à des milieux très variés. Ils sont divisés en
microdriles et megadriles selon leur taille et leur habitat. Certains
sont utilisés comme bioindicateurs de la qualité des sols ou des
sédiments, d’autres comme organismes modèles en écotoxicologie. Leur
classification est complexe et en constante révision, avec plus de 7 000
espèces décrites réparties dans plusieurs ordres comme Crassiclitellata,
Enchytraeida, Tubificida ou Lumbriculida.
Dangerosité Les oligochètes ne présentent aucun danger pour
l’humain. Ils ne sont ni parasites ni vecteurs de maladies. Leur rôle
est généralement bénéfique pour les écosystèmes, bien que certaines
espèces introduites puissent modifier les communautés locales ou
accélérer la décomposition de la litière dans les milieux forestiers
sensibles. |
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Hirudinées |
env 345 esp |
Taille Les hirudinées présentent une taille variable
allant de quelques millimètres à plus de 30 cm pour certaines espèces
tropicales comme Haementeria ghilianii. La majorité des espèces
mesurent entre 2 et 10 cm, avec un corps aplati et segmenté.
Distribution Ils sont présents sur tous les continents sauf
l’Antarctique, dans les eaux douces, les milieux terrestres humides et
les environnements marins côtiers. Les espèces dulçaquicoles sont les
plus nombreuses, notamment en Europe, Asie et Amérique du Nord, tandis
que les espèces terrestres sont surtout tropicales.
Description Les hirudinées sont des annélides appartenant à la
classe des Clitellata. Ils se distinguent par l’absence de soies, un
corps segmenté sans parapodes, un clitellum peu visible et la présence
de deux ventouses, une antérieure et une postérieure. Leur système
digestif est spécialisé pour la succion, avec parfois des mâchoires
dentées et des glandes salivaires produisant des anticoagulants comme
l’hirudine.
Mode de vie Ils peuvent être ectoparasites, prédateurs ou
détritivores. Les espèces parasites se fixent sur des vertébrés pour
aspirer le sang, parfois pendant plusieurs heures. Les espèces libres se
nourrissent de petits invertébrés ou de débris organiques. Leur
reproduction est sexuée, avec fécondation croisée et dépôt de cocons
contenant les embryons. Ils sont hermaphrodites et leur développement
est direct, sans larve.
Particularité Certaines espèces comme Hirudo medicinalis
ont été utilisées en médecine pour la saignée et sont encore employées
en microchirurgie pour favoriser la circulation sanguine. Leur salive
contient des enzymes anticoagulantes, anesthésiantes et
vasodilatatrices. Ils possèdent une grande capacité de régénération et
peuvent survivre plusieurs mois sans se nourrir.
Dangerosité La plupart des hirudinées ne sont pas dangereuses
pour l’humain. Les espèces médicinales sont utilisées sous contrôle. Les
espèces sauvages peuvent provoquer des saignements prolongés ou
transmettre des bactéries si elles sont mal retirées, mais elles ne sont
pas vecteurs de maladies graves. Leur présence dans les milieux naturels
est souvent un indicateur de bonne qualité de l’eau. |
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